Vous êtes ici : Accueil > Chambre d'agriculture d'Eure-et-Loir > Quel avenir pour les agriculteurs irrigants d’Eure-et-Loir ?

Quel avenir pour les agriculteurs irrigants d’Eure-et-Loir ?

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

Les agriculteurs qui pratiquent l’irrigation agricole sont soumis à une réglementation amenée à évoluer en fonction des différents usages dans un contexte de changement climatique. Dans ce cadre les enjeux sont de maintenir la performance économique des exploitations agricoles, tout en assurant une réponse aux besoins en eau correspondant à différents usages. On fait le point sur les concertations en cours.

Les agriculteurs d’Eure-et-Loir doivent se référer à la zone de prélèvement des volumes d’eau destinés à l’irrigation agricole pour connaître la réglementation qui s’applique.

Si la nappe de Beauce fait l’objet d’une gestion très encadrée, qu’en est-il des autres secteurs géographique du département de l’Eure-et-Loir ? Concernant la nappe de la Craie, la construction d’un projet de modélisation et de gestion repose sur la concertation entre les principaux acteurs de la consommation d’eau du territoire selon les différents usages (alimentation en eau potable, secteur industriel, milieu naturel, irrigation agricole) tout en prenant en compte des données prospectives comme l’évolution démographique ou le changement climatique.

Les modélisations établies avec le concours du Bureau de recherches géologiques et minières sont étayées par des relevés de terrain afin d’étudier l’évolution des stocks d’eau.

« Dans les secteurs en tension, le défi est de répondre à une situation dans laquelle les économies d’usages ne seront pas suffisantes pour combler l’augmentation des besoins en eau », explique Didier Agez, directeur de la Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir.

Lire aussi

Mesures régulières de la nappe avec la piézométrie

Le rôle de l’organisme consulaire est donc de collaborer, avec le BRGM, à l’acquisition de données locales, et d’être force de proposition quant aux modalités de gestion future. Sur le territoire de la nappe de la Craie sur le secteur de Chartres, qui concerne 61 irrigants, le recours à la piézométrie permet de mesurer la profondeur de la nappe d’eau souterraine. « Les relevés sont effectués très régulièrement et font l’objet d’un protocole de gestion coordonné entre Chartres Métropole, l’administration et la Chambre d’agriculture pour déterminer les restrictions de prélèvement en fonction de seuils d’alerte, d’alerte renforcée ou de crise selon le niveau de la nappe de Craie à Houville-La-Branche», précise Francis Golaz, chargé de mission agronomie environnement à la Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir.

Le point sur

Pour le moment, les indicateurs sont au vert : il n’y a pas de restriction à court terme compte tenu des conditions actuelles. Concernant les nouveaux forages sur ce secteur, tous les projets sont suspendus jusqu’en 2027 par un moratoire. Enfin, pour la cinquantaine d’irrigants rivière en Eure-et-Loir, les débits des rivières sont suivis par la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL), et les seuils et mesures de restriction sont précisés dans un arrêté cadre sécheresse départemental. La gestion de la ressource en eau doit, quel que soit le secteur géographique, relever de nombreux défis ce qui nécessite une certaine proactivité afin d’objectiver et de satisfaire les besoins en eau de l’agriculture du département, tout en assurant une concertation propice au dialogue entre les différents acteurs concernés.

Pour aller plus loin