L’atelier présentait le groupe DEPHY viticole d’Indre-et-Loire et un sujet important dans le cadre de la réduction des produits phytosanitaires : la qualité de pulvérisation.

C’est en effet un levier important, sur lequel les vignerons du groupe ont travaillé. De plus, deux soirées techniques sur ce thème-là ont été organisées cet été avec l’utilisation de la fluoresceine pour révéler la qualité de pulvérisation, l’atelier a permis d’échanger sur ce qui avait été observé lors de ces soirées.

Et puis, il y avait un focus sur la pulvérisation confinée, qui est un excellent moyen de réduire les dérives de produits dans l’environnement, une des exploitations du groupe étant équipée de ce type de pulvérisateur.

Issus du groupe de producteurs Asperge verte AXEREAL, le groupe a été initié en 2018. Face au retrait annoncé de plusieurs matières actives, les producteurs ont décidé de réfléchir sur leurs systèmes de culture, plutôt que de rechercher des substitutions chimiques. Le premier constat a porté sur la réussite du désherbage alternatif mis en pratique chez le producteur bio du groupe.

Cette première étape a permis de définir les différents niveaux de tolérance attendus. Les travaux se sont concentrés sur le désherbage de l’interligne et sur les règles de décision s’y reportant.

Objectifs du groupe :

• Démontrer qu’il est possible de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires
• Expérimenter des systèmes de culture économes en produits phytosanitaires
• Produire des références sur les systèmes économes en pHYtosanitaires

Composition :

• Constitué en 2011 suite au plan Ecophyto II, les agriculteurs se sont engagés pour 5 ans : 7 d’entre eux ce sont réengagés en 2016, 3 nouveaux agriculteurs ont rejoint le groupe
•  Composé de 10 fermes avec différents systèmes de production : agriculture de conservation, TCS, labour…

Axes de travail :

• Désherbage mécanique
• Utilisation des OAD, et agriculture de précision
• Utilisation des extraits de plantes : purins et huiles essentielles

Le groupe 30 000 de Soulangis s’est constitué suite à une animation de plusieurs années sur l’Aire d’Alimentation de Captage du même nom, en fusionnant le groupe « captage » et le groupe GEDA local.

Cela a permis une continuité du conseil technique global allant vers l’optimisation des systèmes agricoles en adaptation avec les évolutions réglementaires et climatiques.

Au-delà du conseil agronomique « à chaud » tout au long de l’année, le travail de fond d’évolution des systèmes se base sur le désherbage mécanique , la fertilité des sols et la biodiversité agricole.

Ateliers 16, la cuma de la Velouse dans le Cher qui s’est équipée de matériel de désherbage mécanique depuis 10 ans, a relaté de son expérience. Comme nous précise le président François Dubois « Plus nous avons une organisation optimisée, plus nous pouvons investir dans du matériel innovant et performant, qui est lui bien plus efficace » 

La Frcuma a rappelé les principaux facteurs d’efficacité qui prévalent dans ce domaine : conditions pédoclimatiques, typologie des adventices, stade d’intervention et pour finir le matériel et la technique. 

L’animateur a rappelé combien il était important d’avoir dans les groupes concernés, une organisation optimale. La main d’œuvre( disponibilité), la technique et le matériel ( choix et réglages) sont les seuls paramètres ou l’agriculteur à la main. Les créneaux d’interventions sont courts, l’agriculteur se doit donc de mettre ses chances de son côté pour avoir une efficacité optimale. Cependant l’organisation, s’acquière progressivement. 

Dans ce registre, on distingue trois types de groupes plus ou moins avancés : 

• D’abord, les groupes pour lesquels il s’agit d’abord de « se faire la main » avec un nouveau matériel qui reste simple, s’approprier la technique et les réglages pour répondre à des besoins ponctuels. 
• Puis des groupes plus expérimentés que l’on peut baptiser « toutes options » dont l’enjeu est de pouvoir répondre aux différents attentes des adhérentes en proposant une palette complète de matériels : herse étrille, roto-étrille, houe rotative, bineuse, ... On obtient ainsi un parc matériel plus adapté aux différents besoins (sol, culture, adventices) 
• Enfin, des groupes très organisés pour qui le désherbage mécanique passe par des chantiers collectifs (tracteur + matériel et voire main d’œuvre) permettant de gagner en productivité et de tirer pleinement profit de matériels perfectionnés, telles que les bineuses dotées de caméras de reconnaissance colorimétrique par exemple.

Ce témoignage a fait la démonstration que les groupes cuma peuvent être en première ligne dans d’innovation technologique mais également organisationnelle, garante d’une efficacité complète.