Bilan des vendanges 2021
Cette organisation a ainsi laissé le temps aux derniers raisins de murir.
« Les vendanges 2021 se sont passées dans de bonnes conditions, contrairement aux années précédentes. Les vendangeurs ont travaillé à la fraiche toutes les matinées. Habituellement, les températures restaient élevées la nuit et les conditions étaient donc difficiles pour les travailleurs de la vigne » explique Anne Buchet, responsable du pôle Viticulture / Œnologie à la Chambre d’agriculture de Loir-et-Cher.
L’année 2021 aura été marquée par de forts épisodes climatiques. Au gel du mois d’avril s’est additionnée la grêle en juin. Les maladies se sont développées dans la vigne, notamment le mildiou et le botrytis. Conséquence, peu de Chardonnay ont survécu, la production de Crémant de Loire sera donc moindre cette année, une grande partie des viticulteurs ayant par la suite décidé de se concentrer sur la récolte des vins dits « tranquilles ».
Les pluies de mi-septembre ont permis à la vigne de produire, sur certains territoires, légèrement plus que les quantités annoncées par les estimations. Cependant, l’année reste décevante.
« La quantité est difficile à chiffrer car c’est très différent selon les territoires. Les zones ayant bénéficiées d’orages bien arrosés en septembre ont davantage réussi à tirer leur épingle du jeu que leurs voisins mais 2021 restera inscrite comme une rude année pour le vignoble loir-et-chérien, et de manière générale, le vignoble français. »
Ces épisodes climatiques extrêmes ont de plus été suivis par un été frais, la maturation des raisins ne s’est donc pas déroulée dans les meilleures conditions possibles. L’accumulation de sucre a été moindre, entrainant une baisse du taux alcoolique. L’absence de chaleur a quant à elle empêché la dégradation acide.
« Finalement, on retrouve cette année des arômes auxquels nous n’étions plus habitués suite aux précédents étés très chauds ! Les vendanges tardives ont par exemple permis au Sauvignon de révéler des arômes d’agrumes et de fleurs blanches très appréciés des consommateurs. Le rouge s’est quant à lui doté de notes de petits fruits rouges comme la cerise, que nous avions perdu ces dernières années. »
Nous retrouvons donc des vins plus typiques du Val de Loire, permettant de se démarquer des vins du sud. Ce point positif ne saura masquer les difficultés rencontrées par nos vignerons cette année, notamment au niveau de la quantité de la récolte. Place maintenant au suivi de vinification, celle-ci permettra notamment de résoudre les problèmes d’acidité rencontrés suite à l’absence de chaleur cet été.