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PAC 2024 – Écorégime : Les différents niveaux de la voie des Certifications Environnementales

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Rencontre avec Raphaël Gaujard, Sébastien Picard et Philippe Jumeau, agriculteurs euréliens, qui ont tous trois fait le choix d'accéder à l'écorégime par la voie Certification environnementale, avec des niveaux d'accès différents.

Pourquoi avez-vous choisi de partir sur de la CE2+, de la HVE ou de l’AB ?
Raphaël Gaujard : Je suis parti sur CE2+ sans contrainte supplémentaire pour pouvoir garder mon assolement actuel qui fonctionne bien, avoir de la liberté et ne pas avoir à recalculer tous les ans les pourcentages de telle ou telle culture.
Sébastien Picard : J’ai fait le choix de la HVE parce que, sur mon exploitation, ça me permet de valoriser économiquement deux à trois cultures en plus. Et avec la nouvelle Pac, ça me permet d’atteindre le deuxième niveau de l’éco-régime sans avoir à me prendre la tête avec le calcul des points.
Philippe Jumeau : J’ai choisi l’agriculture biologique pour la préservation de l’environnement, pour le bien de tous ceux qui m’entourent et de moi-même, mais aussi pour le challenge agronomique. Le sol est vraiment pris en compte comme un être vivant. Et le plus, c’est l’écorégime de la nouvelle Pac.

Avez-vous dû opérer des changements pour répondre au cahier des charges de votre certification ?
RG : Je n’ai pas eu besoin de changer grand-chose. J’ai juste fait mes enregistrements avec un peu plus de rigueur pour que tout soit bien tracé et qu’il n’y ait pas de soucis.
SP : Je continue à raisonner au maximum les traitements phytosanitaires. J’ai fait l’acquisition en début d’année de trois ruches et j’ai mis en place de la jachère mellifère en bout de champs.
PJ : Ce que j’ai changé c’est mon comportement vis-à-vis des plantes et du sol.

Quel conseil pourriez-vous donner pour se lancer ?
RG : Mon conseil ce serait d’avoir déjà un logiciel de gestion parcellaire pour la traçabilité et se faire accompagner.
SP : Pour se lancer, il faut déjà être prêt à faire des choix stratégiques, ensuite, il faut avoir un logiciel pour faire toute la traçabilité de l’exploitation. Moi, j’ai choisi MesParcelles qui me fait gagner du temps pour faire les calculs d’IFT et de bilan azoté.
PJ : Le premier conseil, c’est la motivation. Et le deuxième c’est d’aller vers les agriculteurs bio en place qui sauront bien vous conseiller et bien vous accueillir.

Comment la Chambre vous accompagne-t-elle ?
RG : Avec la Chambre, nous avons pris l’existant et fait un audit pour voir où j’en étais dans mes pratiques, dans mes enregistrements, etc. Nous avons vu quelque chose à améliorer, des petits écarts, nous les avons mis en application pour bien passer l’audit.
SP : J’ai demandé à la Chambre de venir faire un pré-audit sur mon exploitation pour savoir où je me situais pour devenir HVE et continuer à l’être pour au moins trois ans. Ça m’a permis d’être plus tranquille le jour de l’audit, d’avoir moins de stress et être sûr d’être bon.
PJ : La base pour s'installer en tant qu'agriculteur bio est de passer par un conseil de la Chambre d’agriculture. Cet accompagnement permet d'avoir des conseils, d'anticiper et de réaliser des simulations. Ensuite, le suivi terrain et administratif peut se faire par le
groupe de développement Terr’n bio dans lequel j’ai beaucoup d’échanges entre agriculteurs et avec le conseiller qui nous suit quotidiennement.

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