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Utilisation des produits phytosanitaires : deux points de vigilance à avoir en tête en 2024

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Parce qu’il n’est pas toujours évident de mettre à jour ses connaissances relatives aux règles qui s’appliquent concernant la protection des cultures, focus sur trois points de vigilance à prendre en compte cette année et qui concernent l’étiquette des produits et les équipements de protection individuels.

La protection des cultures faisant l’objet d’une réglementation dense et parfois complexe, qui évolue rapidement, il semble opportun de rappeler certaines notions à garder à tête.

1. S’appuyer sur les éléments figurant sur les étiquettes des bidons

L’étiquette d’un produit phytosanitaire contient les informations clés pour être dans les clous de la réglementation. L’usage du produit dépend nécessairement de la culture en place et de la cible visée. Une dose maximale d’utilisation est fixée en fonction de chaque usage. Si l’on prend l’exemple des insecticides, la dose va différer en fonction de la culture concernée, mais aussi de l’insecte visé. C’est un point de vigilance essentiel car une erreur est vite arrivée. Tout est indiqué sur l’étiquette : nom du produit et composition, tableau des usages avec le triptyque culture/cible/dose associé aux délais de rentrée et délais avant récolte, mais aussi lié aux nombres et stades d’application possibles et aux Zones de non traitement (ZNT) aquatiques. L’étiquette comporte  également les classements toxicologiques et écotoxicologiques du produit, les mentions de danger et les conseils de prudence en lien avec des préconisations relatives aux équipements de protection individuels, ainsi que des mesures de gestion des risques pour l’environnement. Pour les produits les plus récents, les Distances de sécurité riverains (DSR) et la possibilité d’utiliser ou non le produit sur une culture en floraison sont également mentionnées.


2. Disposer d’équipements de protection individuels adaptés

C’est l’une des nouveautés réglementaires : il est désormais obligatoire, pour tous les exploitants agricoles, même ceux qui n’ont pas de salariés, de détenir les Équipements de protection individuels (EPI) adaptés aux produits utilisés. Sur ce point, il est aussi conseillé de se référer à l’étiquette. Cette règle, qui vise en premier lieu à protéger la santé de l’utilisateur de produits phytosanitaires, doit donc amener à vérifier l’ensemble des équipements présents sur l’exploitation. « Il faut détenir des gants en nitrile, un masque filtrant, une combinaison, un tablier de protection et des bottes adaptées, c’est-à-dire spécifiques à la manipulation des produits chimiques », précise Sébastien Sallé, conseiller spécialisé au sein de la Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir. Le mode et la durée d’utilisation, ainsi que le nettoyage de l’EPI, ont eux aussi leur importance pour assurer la protection de la personne utilisatrice. Toutes ces notions sont abordées lors des formations Certiphyto, en tours de plaine, ou lors de la réalisation du Conseil stratégique phytosanitaire (CSP).