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Telepac : des intercultures pour optimiser la PAC 2024

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Des évolutions réglementaires sont intervenues en 2024 en réponse aux mouvements de colère des agriculteurs européens. La BCAE 8, qui fait référence au maintien de la biodiversité et à la jachère, bénéficie d’une nouvelle dérogation, qui incite les agriculteurs à implanter des intercultures, ce qui s’anticipe dans le cadre des déclarations sur Telepac en 2024.

Quelles sont les nouvelles règles de la BCAE 8 suite aux récentes annonces faisant suite aux manifestations des agriculteurs européens en 2024 ?

Site du ministère de l'agriculture

Jachère, infrastructures agro-écologiques, CIPAN, il semble opportun de faire le point sur les principaux changements liés à la BCAE 8 , qui fait référence au maintien de la biodiversité et à la jachère. « Ce qu’il faut retenir concernant la Bcae 8 en 2024, c’est qu’il faut consacrer 4% des terres arables de l’exploitation à des infrastructures agro-écologiques comme les haies et les bordures, à des jachères, à des plantes fixatrices d’azote ou des cultures dérobées conduites sans produits phytosanitaires. Le coefficient est désormais de 1 », résume Maud Evrard, conseillère d’entreprises agricoles à la Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir. Avec ces nouvelles règles, l’interculture constitue donc une option pour le respect de la BCAE 8. Pour autant, il est utile d’en rappeler les principaux fondamentaux pour être dans les clous de la Pac 2024.

Pour aller plus loin

Intercultures : les règles qui s’appliquent, les couverts préconisés

Car le raisonnement de ces intercultures a tout intérêt à s’anticiper au même titre que les cultures de vente, pour un assolement optimal satisfaisant aux critères de la conditionnalité de la Pac. Pour cela, quelques règles doivent être respectées. « L’interculture s’implante au plus tard le 20 août et peut être détruite mécaniquement au plus tôt le 15 octobre », explicite Carine Hardy, chargée de mission au sein de la Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir.   « S’il y a implantation d’une culture dérobée en interculture longue, il faut suivre la Directive Nitrates qui autorise aujourd’hui une destruction au plus tôt le 1er novembre », ajoute Maud Evrard.

En savoir plus sur la Directive Nitrates sur le site de la DRAAF

Concernant l’implantation, le législateur précise que les agriculteurs doivent tout mettre en oeuvre pour que la levée s’opère. Il y a donc bien une obligation de semis et de levée (obligation de moyen et de résultat). Sur le choix des espèces à semer, la capacité de destruction est à prendre en compte. La réglementation oblige l’agriculteur à mélanger deux espèces qu’il faudra choisir lors de la déclaration Pac. Il faut également avoir en tête qu’une espèce en interculture ne peut pas faire office de culture principale l’année culturale suivante. On oublie donc un mélange féverole/colza si un colza est prévu sur la parcelle en question. Les préconisations d’Agrifaune Centre peuvent donc s’avérer utiles pour choisir ses espèces de couverts en fonction des objectifs recherchés, de la culture suivante ou encore des techniques utilisées.