Reliquats azotés sortie hiver : deux pratiques à connaître pour se conformer à la règlementation
Le mois de janvier signe chaque année le démarrage, pour les agriculteurs, des campagnes de prélèvements de terre destinés à réaliser les reliquats azotés sortie d’hiver.
En Eure-et-Loir, certaines règles liées à la Directive Nitrates sont à connaître avant de s’armer de la tarière pour prélever les échantillons, par exemple dans le cadre de l’opération Nitrates Moins.
Focus sur deux conseils qui font la différence.
1. Réaliser suffisamment de prélèvements pour les reliquats azotés
La Directive Nitrates impose un nombre minimum de reliquats azotés en sortie d’hiver (RSH) à réaliser sur l’exploitation. Ce nombre dépend de plusieurs paramètres tels que la surface de l’exploitation en SCOP ou l’appartenance ou non à une Zone d’Action Renforcée (ZAR). Il faut également tenir compte de certaines pratiques comme l’épandage d’effluents de type 2 (fientes de poules, boues, produits issus de la méthanisation…). « Au-delà de l’aspect règlementaire, un reliquat permet un calcul de dose plus précis que le recours aux moyennes de reliquats départementales », spécifie Jean-Baptiste Gratecap, conseiller spécialisé à la Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir.
Il peut donc être opportun de consulter la notice contenant toutes les précisions réglementaires actualisées ainsi qu’une calculette d’objectifs de rendement.
calculette d’objectifs de rendement
2. Ne pas faire l’impasse sur le 3ème horizon de prélèvement
Les prélèvements doivent être fait sur 3 niveaux car, en cas de contrôle, la cohérence est vérifiée entre le type de sol déclaré, le nombre d’horizons prélevés sur la parcelle et le rendement. Avec la Directive Nitrates, le troisième horizon doit donc être respecté pour les reliquats d’azote. Le prélèvement doit être effectué sur la profondeur exploitable par les racines, qui dépend du type de sol et de la culture. Faire l’impasse sur le troisième horizon peut donc être pénalisant. En outre, l’azote en profondeur représente des économies d’engrais souvent non négligeables.