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Conseil stratégique phyto : "On a fait de ce conseil, à la base obligatoire, une opportunité"

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INTERVIEW : Baptiste LEJARDS, agriculteur à La Bourdinière Saint-Loup, adhérent au Groupe de développement de Bailleau le Pin, nous livre son expérience sur ce conseil obligatoire.

 

Comment avez-vous entendu parler du Conseil Stratégique Phytosanitaire (CSP) ?

Par voie de presse il me semble. J’avais lu que les agriculteurs qui avaient passés leur Certiphyto pour la dernière fois en 2019, étaient éligibles au CSP pour 2024. Comme j’étais concerné, j’ai appelé Frédérique Bougel, une des conseillères de la Chambre qui s’en occupe, pour savoir de quoi il s’agissait et on a pris rendez-vous dans la foulée pour le réaliser.

Qu'est-ce qui vous a poussé à réaliser votre CSP maintenant alors que vous ne renouvelez votre Certiphyto qu'en 2024 ?

Lorsque j’ai compris que j’allais être obligé de réaliser ce conseil avant le renouvellement de mon Certiphyto, j’ai voulu le réaliser rapidement pour être tranquille et le faire sur la période que j’avais choisie, entre les semis de colza et de blé, sans le stress du dernier moment. Et puis, il y avait une promotion à -50% à l’époque !

Comment s’est déroulé le rendez-vous avec la conseillère de la Chambre d'agriculture ?

Comme je saisis toutes mes interventions sur mon logiciel d'enregistrement, ça a été très simple. J’ai juste eu à y donner accès à ma conseillère CSP. Elle a pu consulter mes IFT, mes itinéraires techniques, etc. On est remonté sur les 3 dernières années. Comme je me suis installé en 2019, ça m’a permis de faire un bilan, de reprendre le contexte de l’exploitation depuis mes débuts. Je sais que je peux récupérer mes IFT depuis MesParcelles mais je n’avais jamais vraiment regardé…
En rendez-vous, après avoir fait un point général sur l’exploitation, son organisation, sur le système de culture, les rotations, le matériel, etc., on a surtout discuté des stratégies de gestion des adventices au regard de mes IFT.
Et on a fini par établir ensemble un plan d’action concret, adapté à ma ferme, qui permettra d’améliorer mon utilisation des produits phytos. Il n’y a pas d’obligation de résultat pour les actions à mettre en place mais j’ai quand même voulu tester certaines d’entre elles. Comme le fait de décaler mes dates de semis, d’allonger mes rotations ou de substituer certains produits CMR par d’autres, aussi efficaces mais moins dangereux. On a revu aussi le changement de mes filtres de cabine de tracteur, ou encore mes EPI et ça m’a remis un point de vigilance concernant certains équipements.

Que vous a apporté ce nouveau conseil ?

Ce qui m’a plu c’est qu’on l’a travaillé ensemble avec la conseillère. C’est-à-dire qu’elle a considéré mon avis sur ce qui pourrait ou non être fait, pour que ça soit applicable et réaliste. On a fait de ce conseil, à la base obligatoire, une opportunité. C’est donc très utile. Je ne vais pas tout mettre en place tout de suite, mais ça m’a permis d’avoir des actions immédiates et des perspectives à moyen terme. Elle a semé des petites graines ! Par exemple, je me renseigne davantage sur le désherbage mécanique, je suis allé à la démonstration que la Chambre a proposée fin septembre à Digny. Je ne dirais pas que je suis convaincu sur cette technique en particulier, mais je me remets en question en faisant un premier pas vers d’autres méthodes, en allant voir d’autres agriculteurs qui l’ont mise en place et en intégrant ces informations au regard de mon système et des conseils que j’ai reçu.
On validera dans deux / trois ans, lors de mon prochain CSP, ce qui a bien fonctionné. Et c’est motivant d’avoir cette échéance en vue.

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