Le contexte local

Les eaux distribuées par le SIAEP de la région de Sancergues proviennent de deux captages, situés dans le Val de Loire, sur les communes d’Herry et de Saint-Léger-le-Petit. 
Le SIAEP assure l’alimentation en eau potable de 17 communes et de 4 400 habitants.
Les deux captages exploités par le SIAEP (Syndicat Intercommunal d’Alimentation en Eau Potable) de la région de Sancergues présentent une sensibilité à la pollution par les nitrates. Classés « captages prioritaires » suite au Grenelle de l’Environnement (2009), le maintien de la qualité de l’eau est un enjeu majeur pour ce territoire.
L’étude hydrogéologique, effectuée en 2014 sur les deux forages, a mis en évidence une contribution mixte. L’influence de la nappe d’accompagnement de la Loire est forte, toutefois la contribution de l’eau provenant des coteaux peut être importante, surtout lors des périodes d’étiage de la Loire.

Les territoires des deux aires d’alimentation présentent un paysage varié. Les exploitations spécialisées en grandes cultures côtoient celles en polyculture-élevage et les espaces boisés ou naturels. La structuration du paysage est fortement conditionnée par les sols présents sur les deux aires d’alimentation.
Les zones boisées se retrouvent principalement sur les sommets des plateaux où les sols sont peu propices aux cultures (sol lessivés, caillouteux et hydromorphes.
Les zones de cultures se retrouvent en bordure de plateau, sur les coteaux lorsque les pentes sont faibles et dans le val de Loire (si les sols ne sont pas trop hydromorphes).
Les prairies se situent principalement dans les zones les plus pentues des coteaux et dans les zones les plus humides du val de Loire.

Les sols faiblement lessivés du plateau sont très productifs et permettent aux agriculteurs de viser des rendements importants. La majorité des parcelles du plateau est drainée pour évacuer l’excès d’eau hivernale.  Or, les eaux de drainage peuvent être une voie importante de transfert des nitrates dans l’environnement. Dans le Val de Loire, les sols sont plus sableux et donc plus filtrants. L’eau y circule plus vite ainsi que les polluants potentiels. Afin de protéger le captage d’Herry, un périmètre de protection rapproché d’environ 250 ha impose des contraintes fortes aux agriculteurs (mise en herbe, limitation de la fertilisation, interdiction de l’utilisation de produits phytosanitaires).

Au début des années 2000, la teneur en nitrate des deux captages se situait autour de la limite de potabilité pour les eaux de consommation (50 mg.L^-1). A partir de 2008, une tendance à la baisse a été observée avec des fluctuations intra-annuelles importantes. Depuis quelques années, la teneur en nitrate semble stabilisée autour de 40 mg.L^-1.