> Tournières et inter-rangs en viticulture

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Maintenir et valoriser les richesses du patrimoine naturel existant, diversifier les milieux présents en aménageant les abords des parcelles de vignes et les habitats présents.

Sur les rangs et les inter-rangs des parcelles de vigne, limiter les perturbations sur la faune et la flore par des modes de gestionadaptés

AMENAGEMENT DES PARCELLES VITICOLES

Favoriser une hétérogénéité du paysage et une mosaïque des milieux en secteur viticole est un enjeu majeur pour préserver la biodiversité en prenant soin des espaces non cultivés. Il convient de maintenir et valoriser les richesses du patrimoine naturel existant:

> Entretenir les haies existantes

Une haie est pleinement valorisée lorsqu’elle est connectée avec d’autres haies et d’autres milieux diversifiés : bandes enherbées, bosquets, talus végétalisés, berges boisées, etc. Elle doit être composée d’essences locales et diversifiéesadaptées aux conditions du sol et du climat. Si possible, laisser au moins 2,50m entre la vigne et la haie et l’entretenir au gabarit de la vigne en veillant à laisser une strate herbacée en pied de haie.

> Conserver les arbres isolés et les arbres fruitiers

Ils constituent le gite et le couvert pour de nombreux oiseaux et insectes.

> Maintenir les chemins enherbés, fossés et talus

Reliés aux tournières, ils favorisent l’effet lisière et constituent une diversité botanique et une richesse en insectes. La fauche sera pratiquée si nécessaire en évitant les périodes de nidification (éviter de mi mai à mi-juillet).

> Maintenir les points d’eau

Mares et mouillères constituent des écosystèmes complexes à forte variabilité biologique et hydrologique interannuelle. Entre milieu terrestre et aquatique, les mares contribuent au développement de la biodiversité végétale et animale (exemple : les libellules, les tritons).

> Maintenir les cavités ouvertes pour les chauves souris

Les chauves souris  par leur régime alimentaire (insectivore nocturne) sont des régulateurs des populations de papillons nuisibles. L’installation de nichoirs spécifiques favorise leur chasse nocturne en période estivale. A noter, que les éclairages nocturnes polluent leur activité.

> Entretenir les cabanes de vignes et en conservant les murets .

Leurs cavités servent d’abris pour les insectes et la microfaune.

> Gérer les espaces prairiaux

Espaces pérennes avec peu d’intrants, les prairies humides ou sèches (souvent réserves de surface pour de nouvelles plantations) sont plus riches en biodiversité que les espaces cultivés. Elles doivent être conduites sans fertilisation et entretenues par des fauches tardives (après le 14/07) pour respecter les périodes de reproduction des espèces. Préférer la fauche au broyage.


GESTIONS DES PARCELLES VITICOLES

> Diversifier les milieux présents en aménageant les inter-rangs de vignes enherbés
  • Limiter le nombre d’interventions phytosanitaires
  • Préférer la fauche au broyage
  • Privilégier une flore spontanée diversifiée
  • Possibilité de différencier la fauche : alterner 1 rang sur 2 en attendant deux semaines entre deux tontes.
  • Si semis, privilégiez un mélange diversifié. La présence de dicotylédones à floraison échelonnées, permet de nourrir les insectes auxiliaires (Chrysopes, punaises prédatrices, hyménoptères parasitoïdes…)
> Intervention sur les rangs de vignes
  • Utiliser la régulation naturelle : ex. des typhlodromes      
  • Choisir les produits phytosanitaires les moins nocifs pour l’environnement
  • Recourir à des méthodes de luttes alternatives comme la confusion sexuelle
  • Eviter les désherbages chimiques en plein
  • Traiter qu’en cas de dépassement des seuils de nuisibilité : Le bulletin de santé du végétal hebdomadaire permet des interventions ciblées.