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NICHOIRS

Fournir des sites de reproduction aux rapaces est un élément essentiel à leur préservation et leur maintien dans nos territoires ruraux, et d’autant plus dans les plaines céréalières où les habitats propices à la nidification sont rares.

Ces rapaces, (Faucon Crécerelle, l’Effraie des clochers et la Chevêche d’Athéna) sont très utiles en agriculture car ils régulent de façon efficace les populations de micromammifères comme les campagnols, qui sont des ravageurs des cultures.

Chaque espèce à ses caractéristiques, la forme et l’emplacement des nichoirs variera donc en fonction de l’espèce qu’on souhaite favoriser.

Si l’Effraie des clochers niche préférentiellement à l’intérieur des bâtiments, les nichoirs à Faucons crécerelle seront plutôt implantés à l’extérieur (fixé sur une branche, un bâtiment). Les nichoirs à Chevêche d’Athéna peuvent quant à eux s’installer à l’intérieur comme à l’extérieur.

L’occupation des nichoirs peut être facilement constatée par la présence de fientes et de pelotes de réjection.

Pour plus d’informations sur la construction et la localisation des nichoirs, consulter les liens suivants :

PERCHOIRS

En zone de plaine, les perchoirs fournissent aux rapaces des postes de chasse à l’affut. Ces aménagements favorisent leur maintien sur le territoire. Disposés dans ou à proximité des parcelles, ils permettront à ces prédateurs d’accéder à leurs proies préférées, les campagnols.

L’objectif est de fournir au rapace un support assez haut (2.5 m environ) : le rapace se sentira plus en sécurité et le rayon de repérage des proies sera plus important. Ces aménagements facilitent leur prédation et donc la régulation des campagnols. Ces perchoirs sont à positionner en amont des dégâts ou à proximité de zones de dégâts identifiés.

Les perchoirs peuvent être réalisés soi-même, en respectant quelques consignes : cf. http://www.hommes-et-territoires.asso.fr/nos-actions/actions-territoriales/nichoirs-a-la-ferme-exploitation-pylones-silos/perchoirs-a-rapaces


BÂTI

Le bâti, qu’il soit à usage d’habitation ou à vocation agricole, a de tout temps constitué un habitat privilégié pour de nombreuses espèces de la faune ou de la flore.

Les bâtiments de ferme traditionnelle, construits à partir de matériaux naturels, ont un intérêt très fort pour la biodiversité. Mais les bâtiments modernes ont eux aussi un potentiel très intéressant. De nombreux animaux viennent se réfugier dans les bâtiments agricoles, soit pour y chercher de la chaleur au plus froid de l’hiver, soit pour faire leur nid dans le creux d’un mur ou au coin d’une poutre.

De nombreuses espèces d’oiseaux et de chauves-souris utilisent les bâtiments de ferme comme dortoir et site de nidification, tirant parti des niches et des interstices dans les murs ou sous la charpente et utilisant les poutres comme perchoir. Plus d’une quinzaine d’espèces d’oiseaux niche dans le bâti rural ou urbain et cohabite avec l’homme.

Quel impact sur la biodiversité ?

- Les carnivores :Rapace nocturne typique des bâtiments agricoles, l’Effraie des clochers se nourrit essentiellement de rongeurs. Cet oiseau, qui sort la nuit, chasse sur les prairies, les bandes herbeuses le long des champs et haies, dans les vergers, les cultures et les friches. La consommation annuelle d’un couple est de l’ordre de 4000 proies ; en France ce régime alimentaire est composé de 50 à 80 % de campagnols, ce qui en fait un auxiliaire indispensable de l’agriculture. Cette espèce constitue un allié majeur dans la lutte contre les rongeurs dans et autour des bâtiments agricoles.

- Les insectivores : Toitures, combles, caves et volets offrent des lieux d’accueil pour les chauves-souris, été comme hiver. Chasseurs efficaces, elles consomment une grande quantité d’insectes : une Pipistrelle peut consommer jusqu’à 600 moustiques par nuit, soit environ 60 000 sur les trois mois de l’été.

Annonciatrice de la belle saison, l’Hirondelle rustique construit son nid sur les poutres et les murs des bâtiments dont l’accès reste libre. Une hirondelle rustique capture de 2300 à 12000 insectes pour nourrir ses jeunes dont 60 % de diptères (mouches, moustiques...) et 30% d’hémiptères (pucerons...).

Quelles recommandations techniques ?

Préserver la capacité d’accueil du patrimoine bâti existant

  • Conserver les cavités existantes : les trous, les fissures stables ou les joints non bouchés (sous réserve qu’ils ne mettent pas en péril l’étanchéité et la tenue des murs) fournissent des emplacements très appréciés par la faune, et notamment pour les espèces cavernicoles comme le Rougequeue noir ou la Chevêche d’Athéna.
  • Conserver un accès aux étables, bergeries ou stabulations pour que les hirondelles puissent y bâtir leur nid.
  • Conserver l’accès aux combles et aux caves. En effet, elles offrent un abri et un site de reproduction indispensable pour les chauves-souris.
  • Réaliser les travaux de rénovation en dehors des dates de nidification pour ne pas déranger la faune, soit de septembre à mars.

Bien cohabiter

La cohabitation avec la faune n’est pas toujours facile et peut parfois engendrer quelques désagréments.

  • Gérer les accès : Les accès aux conduits de cheminées utilisés peuvent être aménagés afin d’éviter aux animaux de s’y introduire.
  • Poser ou tendre une bâche dans le grenier, les combles ou la cave occupés par des chauves-souris. Elle évitera les salissures par les fientes, et le guano récupéré fournira un très bon engrais pour le jardin.
  • Des planchettes placées à 20 cm sous les nids d’hirondelles empêcheront les salissures par les fientes.

 

Source : Fiche IBIS n°12.