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« Les objectifs des expérimentations sont de répondre aux besoins quotidiens des agriculteurs »

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Patricia Huet, chargée de projets expérimentation à la Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir, assure la coordination de l'expérimentation et la mise en place opérationnelle, avec l’équipe expérimentation, des essais menés par la Chambre.

A quoi servent les essais menés par la Chambre ?

Patricia Huet : Les objectifs des expérimentations sont de répondre aux besoins quotidiens des agriculteurs pour mener à bien les itinéraires techniques de leurs cultures. On évalue, par exemple, en plus du potentiel de rendement, les variétés qui vont mieux se comporter sous certaines conditions face au changement climatique en Eure-et- Loir ou à la présence de plus en plus forte de certains ravageurs dans le département, comme les larves d’altises dans le colza…
Notre rôle est d’apporter un avis objectif aux multiples sollicitations faites aux agriculteurs. Par exemple, avec le climat actuel (absence de pluie, températures
en dents de scie), de nombreux biostimulants ou produits permettant une meilleure valorisation des engrais azotés (diminution  de la volatilisation, meilleure
assimilation par les plantes…) sont proposés en plaine. Nous avons mis en place des essais spécifiques pour étudier s’ils ont ou non un intérêt.

Comment les essais sont-ils menés ?

Les expérimentations sont menées sous différents formats.
En micro-parcelles, d’une part. C’est-à-dire sous une taille de 3 mètres de large sur 10 à 12 mètres de long. Ce format est surtout adapté pour faire des évaluations, c'est-àdire comparer des variétés, des techniques culturales comme des programmes fongicides ou herbicides.
La Chambre mène également des essais systèmes de culture sur sa ferme expérimentale de Miermaigne et en partenariat avec le lycée agricole de La Saussaye. Là, il s’agit de tester en grandes parcelles agriculteurs, sur plusieurs années, le potentiel de nouvelles cultures, tester des techniques ou des outils qui ne sont pas présents dans toutes les fermes d’Eure-et-Loir par exemple.

Que faites-vous des résultats ? Comment sont-ils transmis aux agriculteurs ?

Nous utilisons plusieurs voies de diffusion des références, c'est-à-dire des données acquises dans les essais. Tout d’abord, via le volet conseil auprès des agriculteurs. Il s’agit de conseils prodigués par les conseillers des Chambres d’agriculture. Soit à l’oral lors de réunions techniques, de tours de plaine ou de sollicitations téléphoniques. Soit sous un format écrit comme dans le flash technique, transmis chaque mardi, ou encore dans une multitude de brochures qui synthétisent les résultats des essais de l'année.
Nous diffusons également plus largement les enseignements issus de ces essais à l’occasion d’événements gratuits et ouverts à tous tels que les Universités
du soir (une par trimestre à peu près) ou Cultur&co, dont la dernière édition a eu lieu en juin dernier à Miermaigne.

Quelle est la plus-value des expérimentations ?

Toutes ces données d'expérimentation acquises au fil des années permettent d’apporter une réelle expertise locale vraiment adaptée au contexte pédoclimatique des exploitations du département.
Cette expertise fine permet au conseiller de garantir un conseil technique fiable, pertinent, indépendant de toutes démarches commerciales.

Découvrez le portrait de Patricia, chargée de projet expérimentation à la Chambre d'agriculture