Journée régionale "Développons les parts de marché de la viande bovine en Centre-Val de Loire"
Le mardi 14 novembre, une centaine de professionnels de la filière Élevage et Viande du Centre – Val de Loire ont échangé sur les débouchés de la viande bovine régionale, lors de la première « Journée régionale de la filière Bovins Viandes » au centre des congrès de Vierzon (18).
Cette journée a été organisée dans le cadre du 3ème CAP’ Filière Bovins Viande par le Conseil Régional, la Chambre régionale d’Agriculture et INTERBEV Centre - Val de Loire. Éleveurs, abattoirs, grossistes, bouchers, responsables de la restauration collective, responsables de GMS, collectivités locales…, ont participé à cette grande première sur le territoire, qui s’est voulue constructive.
L’objectif de cette rencontre était de faire réfléchir l’ensemble de la filière sur le développement des parts de marché de la viande bovine dans la région. Après un état des lieux sur la consommation et la production de viande bovine régionales, trois tables rondes et des témoignages ont permis aux différents acteurs de la filière d’échanger sur la RHD, le marché de la GMS et les nouveaux modes de valorisation de la viande.
La consommation de viande est en baisse de 7% depuis 2010 et peut s’expliquer par plusieurs facteurs : prix, scandales sanitaires, praticité du produits…. Selon Denis LEROUGE, d’INTERBEV, la viande bovine conserve une bonne image auprès du public car elle véhicule des valeurs positives et des notions de plaisir, partage et convivialité. Cependant il existe un bouleversement des pratiques alimentaires : le temps consacré à la cuisine et au repas diminue, et la consommation de plats préparés et d’apéritifs dinatoires augmente (surtout chez les moins de 35ans).
Les différents témoignages ont souligné l’importance de travailler ensemble pour comprendre les problématiques et les besoins de chaque acteur et consommateurs. Chacun dans la filière, avec son savoir-faire, a un rôle à jouer. Pour Christian RIGAL, PDG du Super U Saint Florent sur Cher, le client a besoin d’être rassuré et le « local » est essentiel pour renouer avec les valeurs du consommateur et notre gastronomie. Cependant, seulement 14% des bovins produits dans la région sont abattus dans nos outils locaux. La consommation annuelle estimée de viande bovine est de 60 000 tonnes pour une production régionale de 40 000 tonnes, alors que les six abattoirs locaux produisent moins de 8 000 tonnes de viande bovine par an. La capacité à satisfaire les différents débouchés de la région pour les opérateurs locaux semble limitée, sauf sur du service de proximité.
«En résumé, nous constatons un changement de paradigme de la demande et donc de l’offre. Pour réussir à y répondre, il faut instaurer un dialogue et une compréhension mutuelle entre les différents acteurs de la filière. Pour les consommateurs, les valeurs montantes sont l’équité et le prix rémunérateur pour le producteur. Pour les satisfaire, il est donc nécessaire de mettre en place des engagements dans la filière pour sécuriser l’offre», a conclu François SILLIER, président d’INTERBEV Centre-Val de Loire.
