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2018, un bon cru pour l’installation, des perspectives en question

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L’ordre du jour du Comité d’Orientation Régional Installation Transmission comportait trois sujets importants pour le renouvellement des générations en agriculture : la restitution d’une enquête régionale sur la transmission des exploitations en agriculture biologique, un point sur l’installation aidée en 2018, et un échange sur l’impact de l’évolution des ZDS à horizon 2019.

Restitution du Repérage des exploitants sans successeur en agriculture biologique

Dans le cadre du Plan Ambition Bio 2017, la question de la pérennité des exploitations certifiées en agriculture biologique avait conduit les acteurs régionaux à solliciter une opération de repérage des exploitants sans successeurs. Le réseau des Chambres d’agriculture a enquêté les producteurs âgés de plus de 50 ans entre 2015 et 2017, en donnant priorité aux plus de 55 ans.

79 % des exploitants les plus près de la cessation d’activité ont pu être enquêtés. 42 % d’entre eux  estiment avoir une succession assurée en agriculture biologique, le plus souvent en cadre familial. Pour 58 %, le devenir de l’exploitation reste donc à construire.  Pour autant,  une forte majorité de producteurs semble déjà sensibilisée au maintien de l’outil de production en agriculture biologique (73 %).

Les perspectives de suite envisageables s’adressent aux futurs cédants et aux propriétaires dans le cadre d’actions collectives  et/ou d’accompagnements individuels dont l’appui à la recherche d’un repreneur via le RDI. Concernant les repreneurs, des exploitants ont cité à plusieurs reprises la connaissance de candidats potentiels non encore inscrits au RDI. De nouveaux contacts pourraient être établis pour identifier les projets potentiels et faciliter l’orientation vers les dispositifs adaptés.

Point sur les installations aidées

Le bilan des installations aidées à la fin de l’été 2018 fait état de 148 dossiers présentés en Commission de programmation régionale. A cela, s’ajoute un potentiel de dépôt de nouveaux dossiers de près d’une centaine supplémentaire d’ici la fin d’année. Même si certains projets ne seront déposés que l’année suivante, 2018 s’annonce d’ores et déjà comme une année où la barre des 200 installations aidées sera de nouveau franchie, ce qui n’était plus arrivé depuis 2011.

En 2017, l’effet levier de la DJA révisée avec les bonifications nationales et régionales s’était déjà pleinement exprimé avec une hausse importante du nombre de demandeurs des aides à l’installation : 194 DJA contre 130 en 2016). Parallèlement, les travaux d’animation conduits sur le terrain par les conseillers dans le cadre du programme AITA portent également leurs fruits. Or, face à ces succès, l’Etat gèle le montant de l’enveloppe régionale destinée aux aides à l’installation (identique à 2017 malgré l’augmentation du nombre de dossiers) et envoie un message pour le moins paradoxal en annonçant dès cet été une baisse des crédits AITA dédiés à l’animation. Les membres du CORIT restent attentifs aux démarches de la DRAAF dans sa demande de révision des financements attribués par le Ministère.

Impact de l’évolution des ZDS sur la dynamique installation en région

Les territoires délimités en Zones Défavorisées Simples vont être modifiées en 2019. En région Centre-Val de Loire 3 départements sont plus particulièrement concernés, l’Indre-et-Loire, le Loiret et le Cher. Entre les communes sortantes et les communes entrantes,  au-delà du fait que l’ICHN ne va plus concerner les mêmes exploitations, comment se dessine l’avenir des filières d’élevage sur ces territoires en termes de renouvellement des générations