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En savoir +En région Centre Val-de-Loire, le secteur agricole représente 23 % des émissions de gaz à effet de serre derrière le transport routier (32%). Ainsi, les émissions agricoles de GES représente 4,5 millions de tonnes d’équivalent CO2 émis annuellement (référence 2016) sous la forme de protoxyde d’azote (57%), de méthane (29%) et de dioxyde de carbone (14%). L’épandage d’engrais minéraux représente plus de la moitié de ces émissions, la fermentation entérique des ruminants : un quart et l’utilisation des machines : plus de 15%. De 2008 à 2016, le secteur agricole a réduit ses émissions de GES de 6,6 %.
En prenant en compte la séquestration du carbone, le bilan régional net de GES est de 14 Mt CO2e en 2016. Pour répondre à l’objectif de neutralité carbone en 2050, il faudra nécessairement une réduction massive des émissions dans tous les secteurs y compris l’agriculture.
Émissions, par départements, des GES et stockage carbone en million de tonne équivalent CO2
Source OREGES, 2016
La quantité moyenne des livraisons azotées dans la région Centre Val-de-Loire au cours de ces dernières années (entre 2002 et 2018) est de 268 000 tonnes d’azote, avec une relative stabilité depuis 15 ans. L’utilisation des engrais minéraux est responsable de 14,5 % des GES agricoles directes en France notamment dû à l’émission du protoxyde d’azote. Selon l’INRA, une fertilisation azotée raisonnée permettrait de réduire les émissions de GES d’un potentiel d’atténuation annuel estimé à 6 Mt CO2e, soit 7,1% des émissions de GES du secteur agricole de 2017 en France.
Lors de leur utilisation, les engrais minéraux azotés peuvent subir des pertes importantes de leur potentiel de fertilisation via la volatilisation (dégagement d’ammoniac gazeux). C’est l’urée qui va avoir tendance à volatiliser plus que l’ammonitrate (13 % contre 2 %), mais l’ammonitrate (-1200 t/an) est de moins en moins utilisé en région Centre Val-de-Loire au détriment de l’urée (+1800 t/an). Le secteur agricole est responsable de l’émission d’ammoniac à 99 % en région Centre Val-de-Loire. Limiter les pertes de volatilisation des engrais minéraux et organiques, permet de diminuer le risque d’apparition d’un pic de pollution aux microparticules mais permet également de diminuer la dose d’apport initiale et donc de limiter indirectement les GES agricoles.
Évolution des livraisons azotées, en tonnes d'azote, par type d'engrais en région Centre-Val de Loire
Source des données Unifa
En conséquence d’une histoire politique peu favorable, les protéagineux occupent actuellement 40 000 ha en Centre Val-de-Loire, soit seulement environ 1,7 % de la SAU régionale.
A l’échelle nationale, le triplement de la surface occupée en 2017 par les légumineuses à graines (en substitution à des grandes cultures) générerait une réduction de 0,8 % des émissions agricoles annuelles françaises de GES. Transposé à l’échelle régionale, ce scénario porterait leur surface à 120 000 ha, soit 5 % de la SAU régionale
Surface de protéagineux en hectare et par an, en région Centre Val-de-Loire
Sources des données : DRAAF
Depuis 2010, les terres agricoles de la région Centre Val-de-Loire ont été grignotées (-4600 ha/an) principalement par les sols artificialisés (+3400 ha/an) et dans une moindre mesure par les sols naturels et boisés (+800 ha/an), ce qui impacte la variation de stocks de carbone dans les sols. Les sols agricoles ont une capacité à stocker du carbone (en augmentant le taux de matière organique), alors que les sols artificialisés perdent cette capacité (sans parler d’autres bienfaits : biodiversité, infiltration de l’eau…). La priorité est de contenir cette artificialisation sachant que la stratégie nationale bas carbone (SNBC) vise une « zéro artificialisation nette » en 2050.
Pour atteindre l’objectif de neutralité carbone, le secteur de l’Utilisation des Terres, Changements d’Affectation des Terres et de la Forêts (UTCATF) est donc essentiel. En 2016, ce secteur, qui traduit l’évolution du stockage carbone en région constitue un « puits » de carbone de l’ordre de 5,5 Mt CO2e principalement dû à l’accroissement de la forêt.
Estimation du stock de carbone dans les 30 premiers centimètres du sol - Source GIS sol
Source des données : DRAAF