Le GIEE du GDDV41 a présenté les résultats de 3 années d'expérimentations sur les engrais verts en viticulture.

Le GIEE du GDDV41 porte sur l'entretien agroécologique des sols viticoles. 

Les engrais verts à base de légumineuses comme la féverole sont semés en interrang après vendanges et détruits en avril avant le risque de gel. 

Les restitutions calculées par MERCI ou par analyse de sol RSH montrent des restitutions au sols équivalentes aux attentes des viticulteurs sans recours aux engrais de synthèse.

Des enherbements à base de trèfles incarnat ou Michelii donnent aussi de bons résultats sans concurrence hydrique de la vigne. 

Les enherbements à base de trèfles ou engrais verts ont aussi permis une augmentation de la biodiversité sur les parcelles. 

En savoir + : Alice REUMAUX, CA 41

Le groupe 30000 des coopérateurs de Montlouis  travaille sur les couverts végétaux dans le but de limiter l’emploi de désherbants chimiques et d’améliorer les rendements.

Grâce aux actions du groupe 30 000 , les vignerons se réapproprient la culture de leur sol et la mise en place des couverts pour améliorer la structure de leur sol et donc la fertilité de celui-ci.

La première étape est donc bien l’observation du sol et de son fonctionnement  avant de simplement remplacer une pratique de désherbage chimique par des couverts. En effet, les couverts demandent des compétences d’observations  agronomiques car des réajustements devront parfois s’imposer.

L’itinéraire technique sera très variable en fonction des objectifs recherchés sur la parcelle liée à la vigueur de la vigne et au type de sol.

En savoir + : Adeline MALLET (CA37)

Le groupe 30000 « Promouvoir des systèmes de culture robustes et durables pour répondre aux objectifs de demain » est composé d’une vingtaine d’agriculteurs situés dans sud-ouest du département de l’Indre et Loire. Au-delà de l’objectif de mise en place de systèmes économes en intrants, d’autres axes de travaux sont mis en avant, notamment la simplification du travail du sol, ainsi que l’amélioration de la fertilité des sols et le développement des couverts végétaux. 

En parallèle et sur le même secteur, un contrat de territoire s’est mis en place sur le bassin versant du Louroux, avec une problématique d’érosion des sols et de transferts de matières en suspension vers l’étang du Louroux. Pour répondre à ces enjeux, une expérimentation a été mise en place pour comprendre le mécanisme d’infiltration, de saturation et de ruissellement de l’eau en fonction de la gestion de la couverture du sols, et plus particulièrement de la gestion de la destruction des couverts végétaux en limons battants hydromorphes. Après avoir effectué des simulations de pluie artificielle sur des couverts détruits à différentes périodes, les résultats permettent de mettre en évidence les bienfaits de la présence de racines durant la période hivernale : la capacité d’absorption de l’eau est améliorée avec une moindre période de saturation en eau du profil, et le quantité de matières transférées vers le milieu diminue. Les conclusions de ces mesures ont permis aux agriculteurs du territoire d’optimiser la gestion des couverts végétaux pour répondre aux enjeux liés au travail du sol et à la fertilité du sol, sur le bassin versant, et même au-delà, sur le groupe 30000. 

Ces expériences ont également permis la création d’un mélange de couverts, et mis à disposition des agriculteurs des différents groupes au sein du territoire, avec près de 20T commandées ! L’optimisation de la gestion de l’eau et de sa circulation dans le sol passe donc par la présence d’un couvert végétal efficace avec la présence de racines, dont la destruction permet de favoriser l’infiltration de l’eau, sans impacter l’implantation de la culture suivante au printemps.

Présentation de la ferme d’Olivier Vasseur à Bailleau l’Evêque (Eure-et-Loir) qui a fait évoluer sa ferme lors de son entrée dans le réseau Dephy en 2016. Allongement de la rotation, re-découpage des parcelles, augmentation des couverts, dé-systématisation du labour.

Focus sur les bandes mellifères implantées dans le cadre du re-découpage des parcelles de l’exploitation. Implantation de bandes multi-espèces, discussions autour de la gestion de ces bandes, de l’implantation et des espèces choisies.

En savoir + : Aude PONTONNIER (CA36)

Le groupe s’est constitué en 2017 et regroupe 7 exploitations agricoles situées dans le département du Cher (rayon de 30 km autour de BAUGY (18800)), en Champagne Berrichonne. Il travaille sur l’introduction de légumineuses portes-graines, trèfle incarnat et violet ainsi que la luzerne dans leur rotation. Ce groupe est né des impasses techniques rencontrées dû à la courte durée des rotations colza/blé/orge (insectes sur colza, vulpin etc) et des faibles possibilités de diversification de certaines parcelles. Les agriculteurs recherchaient donc des cultures à plus forte valeur ajoutée et leur permettant de réduire leur IFT.
L’objectif du projet était d’accompagner les agriculteurs afin obtenir une meilleure conduite culturale des légumineuses ainsi que de mieux gérer les phases d’inter-cultures et d’implantation des cultures suivantes. Grâce à cet objectif, cela a permis aux agriculteurs de réduire les intrants et donc engendrer une baisse générale de l’IFT. Pour atteindre celui-ci, plusieurs actions collectives ont pu être mise en place, en plus du suivi individuel, comme des tours de plaines chez les agriculteurs membres afin de favoriser le partage d’expérience. D’autres journées ont pu être organisées, comme celles réalisées avec un technicien FNAMS afin de mieux appréhender la récolte et limiter les pertes possibles par un mauvais réglage des moissonneuses.
Les principales évolutions que l’on a pu constater sur les exploitations sont d’un point de vue de l’assolement puisque la culture du colza a fortement diminuée voir disparue pour certaines exploitations. Cela s’est notamment traduit par une diminution de l’IFT.
En plus de cet aspect agronomique, cela a permis un échange et un partage d’expériences avec d’autres agriculteurs et éleveurs.

La démarche du groupe RECOLZADUR est issue du constat des échecs récurrents en colza depuis une dizaine d’année à cause de séquences climatiques défavorables et d’attaques d’insectes non maitrisables. Néanmoins les agriculteurs du groupe pensent que cette culture doit rester présente dans les assolements du fait de sa performance économique lorsqu’elle est réussie et par son adaptation au climat du territoire.

Les pistes étudiées au sein du groupe se font autour de deux axes principaux :

• 1er axe : la réussite du colza : mettre en œuvre les combinaisons de leviers qui vont permettre d’optimiser la levée du colza et de favoriser une croissance active pour limiter les dégâts d’insectes. Les leviers envisagés concernent le travail du sol, l’association avec plantes compagnes, la fertilisation localisée.
• 2eme axe : trouver des cultures de substitution au cola pour allonger la rotation adaptées à chaque terroir et chaque type d’exploitation. Les cultures envisagées sont les protéagineux, le tournesol, le lin, les légumineuses fourragères, les légumineuses potagères sèches, les cultures spécialisées sous contrat.

 Le groupe sera également attentif de manière transversale à la gestion du salissement des parcelles et à la fertilité du sol.

 Pour l’ensemble de ces actions la FDGEDA du Cher travaille en partenariat avec Terres Inovia sur la partie technique et avec Le SPOC (Syndicat des Producteurs d’Oléagineux du Cher) pour la réflexion sur les systèmes et la communication.

Les membres du groupe 30000 Polycultures Elevage Herbager de Touraine ont la particularité d’être très divers. En effet, le groupe comprend des agriculteurs jeunes installés et des agriculteurs avec plus d’expérience. D’autre part, l’UEPAO de l’INRAE de Nouzilly et l’exploitation de Tours Fondettes Agro Campus complète le groupe. L’objectif du groupe est de travailler sur la production de viande en limitant l’usage des produits de défense des cultures dans la production des aliments des animaux. Le premier axe de travail qui a été développé dans le groupe est la sécurisation de l’implantation des prairies. En effet, l’objectif est réussir à implanter des prairies pour ne pas avoir à gérer la concurrence avec des adventices envahissantes telles que le mouron par exemple.

Des micro-parcelles ont été mises en place à Tours Fondettes Agro Campus pour tester des variétés pouvant entrer dans la composition des Mélanges de Céréales et de protéagineux destinés à une récolte immature. Des céréales telles que des avoine, des triticales, des seigles ainsi que des légumineuses telles que des vesces communes, des vesces velues, des pois fourragers, des trèfles annuels telles le trèfle de micheli, le trèfle d’alexandrie, le trèfle squarosum ont été testés.

Les résultats de ces micros-parcelles alimentent ensuite la composition des mélanges mis en place dans des essais en grandes parcelles à l’UEPAO de l’INRAE de Nouzilly avec des implantations de prairies sous méteil où les rendements, les valeurs alimentaires et le salissement des prairies ont été mesurés.

Cette expérimentation aux autres membres du groupe d’utiliser les résultats pour mettre en œuvre ses implantations de prairies sous méteil sur leurs exploitations en faisant les bons choix d’espèces et de variétés en fonction de leurs objectifs.