Fine Percheronne

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

Genèse du projet

Le groupe « Percheronne », créé à l’initiative des GDA de Mondoubleau et de Droué, est accompagné par la Chambre d’agriculture de Loir-et-Cher. C’est en 2016 que le constat suivant a été fait : l’agriculture actuellement présente dans le Perche n’est plus adaptée aux enjeux que le territoire rencontre. Dans le but de préserver la typicité du Perche, il s’est avéré crucial que les acteurs locaux réfléchissent ensemble à une agriculture de demain.

Quel rôle pouvaient jouer les GDA de Droué et de Mondoubleau dans cette démarche ?

En 2018, le programme ADN Perche a vu le jour avec le lancement de plusieurs groupes thématiques, dont un rassemblement d’éleveurs dans le groupe « viande » de la Percheronne. La particularité de ce groupe repose sur la forte implication de Guillaume Foucault, chef étoilé du restaurant Le Pertica à Vendôme. Sa notoriété et son réseau de contacts ont notamment permis au groupe de se rapprocher d’acteurs-clés dans le développement d’une filière locale viande. On peut citer Gabriel Gauthier, boucher réputé sur Clermont-Ferrand et fin connaisseur des viandes bovines !

La Chambre d’agriculture a également participé au développement de ce projet en sollicitant plusieurs financements, parmi lesquels les dispositifs A VOS ID et LEADER par l’intermédiaire du GAL du Pays Vendômois.

Le groupe « Percheronne »

Les éleveurs membres du collectif souhaitent revaloriser la Percheronne, une race bovine historique locale, qui a progression disparue pendant le XXème siècle. Cinq éleveurs sont aujourd’hui identifiés dans le département et œuvrent pour la concrétisation de ce projet en circuits de proximité, la finalité étant de créer une filière locale de production de viande bovine avec différents débouchés locaux (bouchers, restaurateurs…). La production se veut haut de gamme sous le nom de « fine percheronne ».

Pour respecter les critères d’excellence, un cahier des charges régit les conditions techniques d’élevage et d’alimentation des Percheronnes. Ce cadre, souhaité et encouragé par les éleveurs, valorise ainsi les typicités écologiques et socio-économiques du Perche.

Le cahier de charges s’appuie donc avant tout sur la valorisation des prairies naturelles qui doivent constituer plus de la moitié de l’alimentation des animaux. La plantation de haies est également un point phare des prérequis, avec des prairies devant être bordées au minimum de 60% de haies. Des fruits issus de poiriers et pommiers plantés volontairement par les éleveurs viennent compléter l’alimentation. La finalité est en effet de remettre au goût du jour les arbres fruitiers sur le Perche afin d’aller vers la création d’une filière de production de poiré. Le marc utilisé dans la fabrication du poiré (ou cidre) sera ensuite également destiné à l’alimentation des percheronnes.

Contact

Retour sur quelques actions…

>> En 2019, un premier test de génisse a été mené en application du cahier des charges technique. La viande a été préparée en partenariat avec le CFA de Blois puis dégustée par des bouchers, restaurateurs et les président des GDA de Mondoubleau et de Droué. Les premiers retours ont ainsi été plus qu’encourageant avec une viande qualifiée de « persillée ».

>> Toujours en 2019, une étude de marché a été mise en place par les étudiants du BTS ACSE afin d’obtenir le retour de consommateurs sur le développement de cette filière locale.

>> Enfin, entre 2020 et 2021, plusieurs bouchers de Paris et de Clermont-Ferrand ont travaillé et dégusté la production avec des retours une nouvelle fois très positifs et un cahier des charges apprécié par les professionnels.