> Jachères

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Ce sont des parcelles ou des zones au sein d’une parcelle non travaillées. Un couvert végétal est mis en place pouvant prendre plusieurs aspects selon les objectifs recherchés : faune, flore, pollinisateurs, auxiliaires de culture, intérêt paysager.

       TYPE DE COUVERT
GEL FIXEMELLIFEREFLEURIJEFS
Objectif principal

Valoriser des surfaces peu productives / difficiles à exploiter

Pollinisateurs - Auxiliaires

Paysages

Gibier - Petite faune

PérennitéPérenneAnnuelle / PluriannuelleAnnuelle / PluriannuelleAnnuelle / Pluriannuelle
Avantages

Peu d’entretien

Favorise une flore sauvOKage rare et diversifiée

Favorise les pollinisateurs / auxiliaires et macrofauneIntérêt paysage / relation avec les tiers / auxiliaires et pollinisateursFavorise la macrofaune / auxiliaires
InconvénientsImpossibilité de retournementDifficile de maîtriser certaines adventices sur du pluriannuelIntérêt pollinisateur limité en fonction des espèces choisiesDifficile de maîtriser certaines adventices sur du pluriannuel
Pondération SIE1ha = 1ha SIE1ha = 1.5ha SIE1ha = 1ha SIE1ha = 1ha SIE

 

Où positionner ce type d’aménagement ?

Le plus souvent, ces aménagements se retrouvent sur des zones moins productives ou sur des bouts de parcelles difficiles à exploiter. Elles peuvent aussi prendre la forme de bande en bordure de parcelles, entre deux cultures, proches d’habitations.

Implantation

Le couvert peut être implanté à l’automne ou au printemps (si présence d’espèces annuelles). Veiller à ne pas implanter le couvert trop tôt au printemps afin de limiter les risques de gel sur les annuelles les plus sensibles. Le lit de semences doit être relativement fin puis roulé pour favoriser la levée du couvert et limiter le développement des adventices. Une implantation soignée sera gage de qualité et favorisera la pérennité de l’aménagement.

Règlementation

La gestion de ces aménagements est régie par un certain nombre de textes sur les dates d’implantation, la durée de présence, la période de broyage …

https://centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr/piloter-son-exploitation/politique-agricole-commune/pac-annuelle/jacheres/

https://centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr/piloter-son-exploitation/politique-agricole-commune/pac-annuelle/obligations-du-verdissement/


GEL FIXE

Les gels fixes sont des surfaces gelées non productives qui n’entrent pas dans le système de rotation des cultures, ils peuvent être reconnus comme une particularité topographique du fait de leur caractère pérenne. Ils peuvent devenir des espaces prairiaux ou pelouses à flore spontanée.

Quels intérêts ?

  • Favoriser la biodiversité et l’expression de la flore sauvage (voire remarquable)
  • Lieu de refuge pour la faune
  • Lutter contre l’érosion des sols
  • Bonne gestion des adventices
  • Peu de moyens nécessaires pour l’entretien

Quelles plantes semer ?

Il est préférable de choisir un mélange comprenant des légumineuses et de graminées à l’implantation pour limiter les adventices. L’objectif est de laisser la flore spontanée et sauvage s’exprimer sur le long terme, qui sera fonction des conditions pédo-climatiques et de la banque de graine du sol. Si l’objectif est d’arriver à un gel fixe, pourront être semées des espèces pérennes qui se retrouvent naturellement dans le milieu (achilée millefeuille, plantain lancéolé, pâquerette, centaurées, mauve sylvestre, trèfle blanc, luzerne lupuline, lotier corniculé, fromental, fétuque rouge …).


JACHERES MELLIFERES

Les jachères mellifères ont pour objectif de favoriser les insectes pollinisateurs grâce à des espèces floristiques mellifères.

Quels intérêts ?

  • Source de pollen et de nectar pour les pollinisateurs domestiques et sauvages mais aussi de nourriture pour les autres insectes auxiliaires de culture
  • Permet la création de zones de reproduction, de refuge et de nourrissage pour la faune sauvage
  • Embellissement paysager

Quelles plantes semer ?

Les mélanges implantés dépendent de la période de semis et de floraison. Il est préférable de choisir une implantation d’une durée de 3 ans car cela permet d’intégrer des espèces annuelles durant la première année (si les semis sont effectués de printemps) avec un fort potentiel mellifère, les espèces pluriannuelles prenant le relais pour les années suivantes.

Exemple d’espèces à tester en mélange : sainfoin, luzerne, trèfle blanc, trèfle incarnat, sarrasin, souci, bourrache, phacélie…

Selon l’objectif de durabilité de l’aménagement, il peut être associé à des espèces vivaces souvent plus onéreuses mais pouvant prendre le relai des pluriannuelles type achilée millefeuille, mauve sylvestre…


JACHERES FLEURIES

Les jachères fleuries ont comme objectif principal d’embellir le paysage et de renvoyer une image positive du métier d’agriculteur aux habitants.

Quels intérêts ?

  • Embellissement du paysage
  • Zone de refuge pour les auxiliaires de culture
  • Peuvent favoriser les pollinisateurs selon les espèces choisies

Quelles plantes semer ?

Ces jachères peuvent être composées de plantes annuelles (centaurée, cosmos…), bisannuelles (souci, bourrache …) ou vivaces (vipérine, molène…). Les espèces comme le cosmos présentent un intérêt paysager certain. Pour autant, il ne s’agit pas d’une espèce à fort pouvoir mellifère. Il peut être intéressant pour compléter le volet paysager d’intégrer des espèces mellifères comme la bourrache ou la phacélie par exemple.

Si l’objectif est d’avoir un mélange avec une densité de fleurs importantes, il sera plus judicieux de prévoir des couverts annuels. Ceux-ci présentent un intérêt moins grand pour la faune mais répondront à l’objectif paysager.


JEFS

Ce sont des jachères destinées à favoriser la petite faune. Ces aménagements peuvent faire l’objet de contrats entre agriculteurs et la Fédération des Chasseurs.

Quels intérêts ?

  • Apporter de la nourriture aux espèces animales
  • Permettre le déplacement des espèces en agissant sur la densité de semis
  • Offrir un refuge pour la faune en favorisant des couvertures végétales post moisson

Quelles plantes semer ?

Actuellement, le réseau Agrifaune développe des expérimentations concernant différents mélanges à tester. Il faut favoriser des mélanges d’espèces multistrates.

Pour les jachères pluriannuelles, prévoir des mélanges à base de légumineuses pérennes (sainfoin, luzerne, trèfle …) complétés par d’autres familles d’espèces offrant de la nourriture (avoine, sarrasin, phacélie…).

Pour les jachères annuelles, il peut s’agir de bandes de cultures type sarrasin, sorgho, millet, tournesol… seule ou en mélange, non récoltées et laissées en place tout l’hiver.