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RAISONNEMENT DE L'UTILISATION DES PRODUITS ANTIPARASITAIRES

Quels impacts ?

Ces produits ont pour but de garantir la bonne santé du troupeau. Mais ces molécules se retrouvent dans les déjections des animaux et peuvent contaminer ensuite l’ensemble des chaînes alimentaires : à partir des organismes décomposeurs/coprophages (bousiers…) et jusqu’aux mammifères (chauves-souris, musaraignes…), oiseaux, etc.

Si la faune du sol n’est pas à même de jouer son rôle de décomposeur, alors les bouses ne sont plus dégradées, ce qui réduit la disponibilité en herbe et accroit les risques de contamination.

L’impact des antiparasitaires dépend de leur date d’application, du mode de traitement (ex : bolus…), du type de molécule, de sa rémanence et de sa toxicité.

Quelles recommandations techniques ?

  Eviter l’utilisation de produits de la famille des avermectines(Ivermectine, Abamectine, Doramectine, Eprinomectine…), en particulier avant la mise à l’herbe des animaux. En effet, ils ont un large spectre d’action et sont toxiques pour les espèces non cibles. Il est donc préférable d’identifier la maladie avant de traiter pour utiliser la molécule adéquate.

  Eviter les produits sous forme de bolus (administrés par voie orale et libérant continuellement de la substance active pendant plusieurs mois), qui sont plus nocifs car ils se retrouveront plus longtemps dans la prairie.

  Adopter des mesures préventives pour limiter l’utilisation d’anti-parasitaires :

  • Pratiquer un pâturage tournant et éviter le surpâturage,
  • Ne pas mettre à l’herbe les jeunes animaux sur des parcelles infestées,
  • Limiter l’accès des animaux aux zones propices au développement des parasites (limnées, escargots d’eau douce véhiculant  la grande douve du foie) : empêcher l’accès direct des animaux à la mare, à la rivière ou aux zones à risque (eaux stagnantes, ruissellements…)
  • Eviter les pâturages d’herbe rase : les strongles (vers parasites) se concentrent sur le bas de l’herbe (80% se concentre sur les 5 premiers cm).
  • Privilégier l’alternance fauche/pâturage et, si possible, le pâturage mixte (association ovins et bovins : aide à rompre le cycle des parasites + complémentarité de pâturage)
  • Privilégier l’utilisation de fumier composté

• Ne pas traiter en systématique, cibler les traitements. Un traitement systématique  tendance à réduire l’immunité acquise des animaux et à engendrer des résistances chez les parasites. Il faut observer les animaux et les traiter lorsque les premiers signes d’infection apparaissent (diarrhée, poils piqués).

  Anticiper par la prévention à l’aide de méthode de détection : coproscopie et sérologie

  Utiliser des races/animaux plusrustiques (sélectionnés pour leur résistance génétique aux parasites),

  Utiliser des méthodes alternatives : traitements bio, utilisation de plantes à tanins (ex : plantain, lotier, chicorée) stimulant les défenses naturelles des animaux.

 

Remarque : les traitements vétérinaires à base d’antibiotiques ou d’hormones ont également des impacts négatifs sur les bactéries du sol. Ils modifient la structure des communautés bactériennes par inhibition ou éradication de certaines d’entre elles. Leur utilisation doit être aussi raisonnée.