Le « MIX » agricole

Ainsi les dogmes du « tout nucléaire », du «tout fossile » ou du « tout renouvelable » sont tombés les uns après les autres.

J’ai aujourd’hui le sentiment que ce principe de réalité, ce pragmatisme est à l’œuvre en agriculture. Certes, l’agriculture dite conventionnelle souffre toujours d’une image dégradée dans certains médias et auprès du grand public. Certes, l’agriculture biologique est encore parée de toutes les vertus. Et c’est encore l’une ou l’autre, l’une contre l’autre.

Mais, j’entends en dehors du monde agricole des voix singulières qui nous disent que l’agriculture conventionnelle, c’est aussi de l’agriculture de conservation, de l’agriculture à Haute Valeur Environnementale, de qualité. Nous pouvons lire des études de l’ONU, des articles de 60 millions de consommateurs qui indiquent que l’agriculture biologique a, comme tout mode de production, des limites et des contradictions.

Ce qui m’amène à penser qu’il n’y a pas un mode de production agricole, mais des modes de production qui doivent progresser, se compléter et échanger pour proposer une alimentation plus durable répondant à un marché.

C’est pour cela que je souhaite avec force que le réseau des Chambres d’agriculture accompagne tous les agriculteurs et toutes les agricultures. Car pour proposer une alimentation de qualité, préserver l’environnement et s’adapter aux changements climatiques et en limiter les effets, nous aurons besoin de tous les modes production agricole en ce qu’ils ont de meilleur : c’est le « MIX » agricole pour que tous les agriculteurs aient un vrai revenu, avec du temps disponible, tout en respectant l’environnement, qui est leur outil de production, et en répondant à l’attente des citoyens.

Philippe NOYAU  - Président CRA CVL